Problématique de la recherche

D’abord, je veux questionner la migration de la signification de l’icône de l’oiseau exotique dans le temps. Comment dé contextualiser des oiseaux provenant des lieux conquis peuvent conduire à différentes façons de conceptualiser le monde par la représentation (biologique, picturale, cinématique). En outre, ils se multiplient et commencent à embrasser contextes massives qui vont au-delà de la promotion touristique, il s’agit d’une résistance de l’icône sur « l’idéal » des tropiques. Je voudrais aussi questionner la médiatisation de ces images.

Comment créer des nouveaux liens entre les savoirs produits par des scientifiques (dessins issus des explorations du XVIIe siècle par exemple), et notre imaginaire actuel ? Depuis le début du semestre j’ai pu sonder des archives historiques, acquérir des gravures anciennes, parcourir des musées d’histoire naturelle et autres pour les collectionner.  Mais il s’agit encore d’une masse d’images que je suis encore en train de classer. Je voudrais que la mise en scène que l’outil virtuel pourra me donner arrive à interpeller le spectateur, qu’il questionne ses idées habituelles sur les oiseaux tropicaux. Dans ce rapprochement on considérera «le perroquet» comme une représentation intermédiaire entre la dimension de sujet déraciné et de celle d’objet colonial. Comment les modèles coloniaux influencent-ils encore les études culturelles dans la représentation de l’Autre ?

La question du prestige, comme le statut social représenté sous forme d’oiseau exotique dans l’art pose le problème de la fonction des apparences dans les rapports de pouvoir. Pourquoi ces oiseaux étaient si appréciés ? Ce dont l’Europe manque et que l’Amérique possède : le loro vaut de l’or. Le perroquet était le symbole du Bien et de la Rédemption en peinture avant le XXème siècle. D’ailleurs, le perroquet « répète » ce qu’il entend dans son entourage. Sa parole, telle qu’elle, est un reflet de ceux qui le possèdent.